La princesse et le printemps (seconde partie)

Publié le par LAFONT

Comme promis, voici la seconde partie de :

"La princesse et le printemps"
(cliquez ici pour lire la première partie)

Le Roi des Nains et la princesse contemplaient, médusés, cette étrange boîte bleue qui déversait de sa bouche étroite des papiers froissés et défraîchis. Inépuisable, le petit objet vibrait de plus belle dans la main menue de la princesse et hurlait sans arrêt d'une voix stridente :
"Tapez sur <étoile> - BIP - Tapez sur <étoile> - BIP - ..." La princesse retourna le petit objet dans tous les sens à la recherche d'une étoile. Il s'ouvrit alors en deux et il en sortit un disque métallique d'une grande beauté, gravé de douze étoiles sur sa circonférence. La princesse posa ses doigts sensibles sur chacune des excroissances étoilées jusqu'à ce qu'elle en sentit une plus chaude que les autres, elle était même brûlante et la princesse faillit tout lâcher !
Le petit objet envoya alors un rayon argenté et concentré de lumière pure en direction de la boîte bleue, visant les prospectus chiffonnés qui engorgeaient son ouverture. Ces dernièrs se désagrégèrent en une poussière évanescente qui s'envola rapidement sous la brise légère. Une fois vidée, la boîte bleue laissa échapper un profond soupir de soulagement. A même instantle petit objet se calma et s'éteignit comme une bougie soufflée. La boîte bleue ouvrit alors une sorte de bouche allongée et sombre, et le petit objet s'y engouffra aussitôt dans un plongeon silencieux. Le Roi des Nains et la princesse s'approchèrent de l'ouverture, et entendirent une voix lointaine résonner comme un écho :
"Suivez moi, je dois vous remercier d'avoir libéré ma messagerie, je suis le Maître des Messages vous savez ..."
Le Roi des Nains triturait sa pipe alsacienne de ses doigts noueux, un peu décontenancé. Impossible en effet de se glisser dans l'ouverture étroite de la boîte bleue ! C'est alors qu'ils entendirent une voix qui parlait du nez :
"Le zeul boyen de redrouver le bedit obzet, zé de drouver un zeval de ver" "Lui zeul bourra vous y embender, barole de Gros Binet !"
La princesse intriguée demanda au Gros Binet :
"Mais c'est quoi, Monsieur Gros Binet, un zeval de ver ?"
 Gros Binet répondit :
"Z'est un AAAATTTCHHHHOOUUUMMMMMMMm"
... Et il explosa dans un fracas épouvantable en aspergeant la princesse et le Roi des Nains d'eau croupie et puante. Tout en s'essuyant et en maugréant, le Roi des Nains et la princesse continuèrent leur progression le long du mur. Soudain, le Roi des Nains se prit le pied dans une liane bleue. Se penchant, il ramassa la corde végétale et chercha son extrémité qui se terminait sur le nez d'une tête de cheval, encastrée dans le mur.
Le Roi des Nains tira un peu sur la liane, et la tête de cheval gémit : "Aïe, vous me faites mal ! ne tirez donc pas comme ça !"
La princesse répondit : "Alors dites nous comment retrouver le Maïtre des Messages. Il a disparu dans les profondeurs de la boîte bleue, nous devons le retrouver !" "Si vous me libérez du mur, je vous aiderai, nom d'un picotin !" conclut la tête de cheval.
Le Roi des Nains fouilla alors dans son portefeuille et en sortit sa carte Visa Premier qui ne la quittait jamais pendant ses aventureux voyages. La tête de cheval avala la carte, et le Roi des Nains composa son code secret :
* * * *
Il transféra ensuite la somme de 1 500 euros sur un compte luxembourgeois, et le mécanisme du mur libéra aussitôt la tête de cheval, qui se transorma alors en vache en bois. Pour avoir un vrai cheval, c'est 2 500 euros qu'aurait du régler le Roi des Nains !
"Bon, une vache en bois, c'est toujours ça, on va s'asseoir sur les fleurs sans les écraser." déclara la princesse.
Une fois confortablement installés sur le dos de la vache, celle-ci avala en vitesse quelques litres de diester éthanol dans l'abreuvoir voisin sur lequel on pouvait lire en lettres noires :
"Consommez avec modération, tout abus est dangereux". La vache était sûrement portée sur la boisson, la princesse en fit la réflexion au Roi des Nains en remarquant les yeux rougis de l'animal.
"Vous avez votre permis au moins ? " demanda la princesse.
"Pas d'inquiétude, mes amis, il y a eu un cas de grippe aviaire lundi dernier, il n'y aura pas de contrôles !" répondit la vache. Et sur ces mots, ils s'envolèrent dans les profondeurs de l'espace dans une traînée lumineuse et fumeuse, sans d'autre bruit que l'air glissant sur leurs corps transis.
J'espère que ce conte vous plaît, je l'invente au fur et à mesure, au gré des photos que je fais dans la semaine où que je reprends de mes archives.
Je vous souhaite un bon week-end et une excellente semaine ! Merci à toutes et à tous de vos nombreux et sympathiques commentaires ainsi que de votre fidélité.
 YVES

Publié dans Mes photos macro

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
J
Voilà 6 jours que j'étais punie avec mon blog problèmes pour le passage en prémium, mais enfin je peux venir te rendre une petite visite,et te souhaiter une bonne nuit. Bises
Répondre
S
Waouw le ciel! On dirait une comète...Gros bisous, sabineb
Répondre
F
Je viens te faire un bisou sur les 2 joues et te souhaiter un bon week end sous le soleil on dirait ....
Répondre
O
La suite est vraiment excellente , bravo pour ce joli conte parsemer de notes d'humours .
Répondre
J
Je reviens te faire un petit bisou Yves, et je suis toujours en extase sur ce ciel magnifique, magique. A bientôt.
Répondre