Le mystère des bulles
Un matin, j'ouvre les yeux sur une clarté diffuse, translucide, qui m'environne de partout. Je me lève, mes bras se tendent vers ces transparences mouvantes qui me séparent de mon univers quotidien. Mes doigts déforment ces murs élastiques, dont la surface revêt des parures changeantes, dans toutes les nuances de l'arc en ciel. Mon souffle agrandit peu à peu les parois de cet étrange dôme, qui finit par prendre son envol, traverse les murs, et me conduit sur les ailes du vent, pour un lointain voyage. Le regard fixé sur l'horizon de mon passé qui s'éloigne, j'aperçois d'autres voyageurs comme moi, qui me font signe de la main. de temps à autre, dans une étreinte molle, une autre bulle vient frapper la mienne, et en l'espace d'un clin d'oeil, deux regards se croisent, bulles dans la bulle. Des mots sortent de ma bouche, bulles alphabétiques, lettres déformées par le mouvement hors du temps qui agite nos pensées, et rejoignent à leur tour la sphère de la conscience universelle, la Noosphère où nous puisons nos rêves, à la tombée de la nuit, lorsque nos paupières alourdies se referment comme des tombes muettes.
Sommes-nous donc piégés dans l'univers, comme nos vies sont piégées par le cours de notre existence, et comme la bulle de savon piège la lumière et l'air ? Où nous mène le vent du temps, vers quels destins impossibles ?
Un claquement bref me fait revenir à moi, une bulle a éclaté, je me retrouve dans une autre, laquelle est la vraie ? Cette dernière est plus vaste, j'aperçois l'espace infini du firmament, je peux courir sur les vastes parois du monde, sans en atteindre les limites.
Mes yeux, enfin, peuvent se fermer, dans un sommeil cotonneux, la bulle se referme sur moi, comme un cocon protecteur. Bonne nuit .
Sommes-nous donc piégés dans l'univers, comme nos vies sont piégées par le cours de notre existence, et comme la bulle de savon piège la lumière et l'air ? Où nous mène le vent du temps, vers quels destins impossibles ?
Un claquement bref me fait revenir à moi, une bulle a éclaté, je me retrouve dans une autre, laquelle est la vraie ? Cette dernière est plus vaste, j'aperçois l'espace infini du firmament, je peux courir sur les vastes parois du monde, sans en atteindre les limites.
Mes yeux, enfin, peuvent se fermer, dans un sommeil cotonneux, la bulle se referme sur moi, comme un cocon protecteur. Bonne nuit .
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